L’agriculture biologique est un mode de production plus soucieux de l’environnement qui utilise des pratiques spécifiques en bannissant les produits chimiques de synthèse et en entretenant le sol de différentes manières. Nous allons nous focaliser sur le travail du sol en bio.
Tout d’abord, cette viticulture est labellisée par des organisme de certificateur comme Ecocert, Bureau Veritas ,Qualité France., Bioteck Agriculture , AFNOR Certification et il en existe plein d’autres. Elle répond à un cahier des charges strict. Le label AB est reconnu au niveau européen et il existe des certifications dans d’autres pays hors Union européenne; comme aux États-Unis avec la certification NOP(National Organic Program).
En biologique, Le sol est entretenu soit par le travail du sol( action de remuer la terre) soit par la tonte de l’herbe ( action de couper l’herbe) soit par le pâturage des animaux ( moutons, vaches…). Sachant que le sol est un milieu vivant avec la faune et la flore (vers de terre, insectes, champignons), la biodiversité est favorisée en limitant les interventions dans les vignes.
Dans quel but travaillons nous le sol ? Plusieurs avantages sont énumérés pour le travail du sol:
- Entretient les rangs et inter-rangs sans herbicides
- Ameublit le sol en modifiant sa structure
- Décompacte le sol par un travail profond pour l’aérer.
- Freine l’évaporation d’eau des sols
- Enfouit l’amendement (améliore la structure du sol)
- Réalise le buttage des vignes en hiver ( formation de petite butte aux pieds des vignes pour qu’elles ne gèlent pas)
En revanche, le travail du sol peut avoir des inconvénients sur différents points à prendre en considération:
-Les interventions sont coûteuses, plus nombreuses et plus lentes
-Certaines conditions( météo, type de sol) peuvent amoindrir la portance.
Le travail du sol est une étape clé de la culture de la vigne. Les viticulteurs qui conservent un couvert végétal naturel en hiver réalisent moins d’interventions que ceux qui entretiennent le sol toute l’année : de 3 à 6 interventions pour les premiers, de 6 à 10 interversions pour les suivants. L’enherbement a pour but de protéger le sol des agressions climatiques.
Le travail sous le rang est un travail délicat car il faut éviter d’abîmer les ceps en passant sous le rang. Les techniques mécaniques actuelles sont conçues pour ne pas abimer les pieds de vigne.
Différents outils sont utilisés à cet effet pour bien le travailler:
Première outil, la décavaillonneuse: Elle travaille entre 10 et 20 cm de profondeur. Elle permet d’aérer le sol, détruire les herbes et enfouir l’amendement. Sa vitesse de travail est entre 1,5 à 3 km/h.
Deuxième outil, les lames bineuses: Elle travaille entre 5 et 10 cm de profondeur. Elle permet d’émietter le sol et soulever les racines. Sa vitesse de travail est entre 4 et 5 km/h.
Troisième outil , intercep rotatif. Il travaille entre 5 et 15 cm profondeur.
Il permet de remuer la terre. Sa vitesse de travail est entre 1 et 2 km/h.
D’autres outils rotatifs innovants comme les « disques » et les « brosses » sont plus rapides, assez légers et maniables.
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